Débats, réflexions et meilleure compréhension des interactions au sein de l’école.
Ciblée pour les élèves de l’école fondamentale, cette animation se centre sur ce que vivent les enfants entre eux, principalement à l’école. Le principe de base consiste à l’instauration de débats et d’échanges sur ce qu’implique « le vivre ensemble » avec toutes ses dimensions : le rapport aux pairs, aux adultes, les conflits, disputes, amitiés et trahisons,…
Il s’agit d’une discussion lors de laquelle les enfants sont invités à exprimer leurs avis, leurs propres témoignages. La prudence est de mise avec un rappel constant à ne pas citer de noms lorsqu’ils illustrent les sujets abordés par des anecdotes concrètes. Les exemples qu’ils amènent servent de base pour décortiquer les processus interactionnels en jeu. En effet, la mise en mots de leur vécu par des exemples concrets permet aux enfants d’analyser eux-mêmes les anecdotes et d’éviter ainsi de rester dans des concepts théoriques, classiques et superficiels. Le rôle des animateurs est de solliciter et de guider cette réflexion et de la compléter si nécessaire.
Une étape ultérieure essentielle consiste à réfléchir ensemble à toute une série de solutions pour chacune des situations évoquées. Il va de soi que l’ensemble des solutions retenues et suggérées doivent avoir une optique constructive, saine et respectueuse. Les propositions ne rentrant pas dans cette optique peuvent être abordées sans retenue, sans évitement mais avec l’idée d’en démontrer le risque ou/et l’inutilité.
L’objectif global et sous-jacent reste d’impulser une réflexion et une compréhension de son propre comportement et de ses interactions avec les autres.
La méthode utilisée est le débat interactif, entre les élèves et avec les animateurs sur base d’exemples concrets tout en garantissant l’anonymat.
Un cycle d’animations scolaires nécessite au minimum trois rencontres (de deux heures scolaires). Une seule rencontre serait insuffisante car il y a lieu d’inscrire ce projet comme un processus évolutif lors duquel les enfants peuvent revenir sur certaines notions avec leur professeur. Celui-ci est présent lors des animations dans un rôle d’observateur. De plus, à chacune des nouvelles rencontres de la classe avec les animateurs, nous pouvons lier nos discussions précédentes avec la manière dont ils ont géré différentes situations en dehors de nos entrevues.
Chacune des animations est encadrée par deux animateurs et un observateur. Ce dernier nous permet un échange sur des constats que les animateurs, dans le feu de l’action, n’ont pas perçus. Il va de soi que l’instituteur(trice) est impliqué(e) dans le processus. Cette rencontre s’organise grâce aux étapes suivantes :
• Au minimum une rencontre préalable d’échange d’objectifs et d’informations réciproques
• Une évaluation en cours de processus (par exemple après la première animation)
• Un échange à la fin du cycle.
Cette animation est réalisée à la demande de l’école, de la direction et des enseignants. Elle n’est pas toujours l’unique réponse aux constats problématiques. Elle peut faire partie d’un processus de travail plus global dans l’école.
Pierre CHARLES
